Thursday, April 30, 2009

La peau sous le soleil

Comment la peau bronze-t-elle ? Attention aux coups de soleil et au rides...oui, mais c’est bon pour le moral !

Un dicton français dit ‘’en avril : ne te découvre pas d’un fil, en mai : fais ce qu’il te plait !’’, le mois de mai s’approchant à grand pas, la perspective d’une peau hâlée, de se découvrir sous le soleil vous fait envie ? Ou avez-vous tout simplement envie de comprendre les mécanismes du bronzage…

Pour commencer je vous propose d’en savoir un peu plus sur les effets bénéfiques du soleil

Le soleil et ses effets bénéfiques : petites brè
ves…
Sans le Soleil, peu de vies pourrait exister…cependant, il n’est pas forcément notre meilleur ami, car il est redoutable pour notre peau et accélère le vieillissement. C’est comme tout, l’excès est mauvais. Plus bas, sera développé les effets du soleil sur la peau. Cependant, remarquons en premier, que sans soleil et donc sans lumière, les plantes ne pourraient faire de photosynthèse et à leur tour, les animaux et humains ne pourraient survivre sans cette vie nécessaire à leur alimentation et puis, le soleil…














Le soleil et ses effets sur la peau


De quoi est constituée la peau ?
La peau est le plus vaste « organe » de notre corps : un de ses rôles est de protéger l’organisme de la déshydratation et des agressions externes. Elle est formée de la superposition de 3 couches : épiderme, derme et hypoderme (voir figure ci-contre). Dans chacune des couches, on trouve des types cellulaires précis (encadrés dans la figure ci-contre) ; remarquons les cellules de l’épiderme : les mélanocytes et les kératinocytes , ce sont elles qui engendrent la pigmentation de la peau (voir plus loin pour le processus détaillé).

La peau, un organe qui se cultive en boîte
La peau, les chercheurs savent la reconstituer dans une boîte de culture. Les modèles, mis au point tout d’abord pour les grands brûlés, sont de précieux tests aux nouveaux produits pharmaceutiques ou cosmétiques. Il existe des modèles d’épiderme, de derme soit d’un ensemble derme/épiderme. Mais puisque la plupart des produits cosmétiques s’adressent à l’épiderme, les modèles d’épiderme sont les plus nombreux et les plus utilisés.


Le soleil et ses rayonnements : ce sont les UV qui font une peau bronzée ou brûlée. Mais alors au fait, que filtre donc la couche d’ozone ?
Le soleil émet 3 différents types de rayonnements :
La lumière visible (nous permettant de distinguer les couleurs), la lumière infra rouge (IR) (nous ressentons sa chaleur) et le rayonnement ultraviolet (UV). Ce sont les rayonnements UV qui provoquent des effets sur la peau. Parmi les rayons UV, il en existe trois : A, B et C. Ils sont classés en fonction de leur longueur d’ondes [A : grandes, B : moyennes, C : courtes].

La couche d’ozone nous protège-t-elle ? Oui, la couche d’ozone filtre une partie des rayons ultraviolets du Soleil. La formation de cette couche s’est produite il y a 1,5 milliard d’années après celle de la Terre il y a 3 milliards d’années environ. Cette couche, grâce à son effet de serre, a permis le développement de la vie sur notre planète. Protégés des rayons UV par l’eau, les premiers organismes marins sont apparus peu avant la formation de la couche d’ozone. Aujourd’hui, on parle d’une augmentation de l’effet de serre, due en partie à notre vie industrialisée, mais c’est un autre sujet…
Source de l’image : http://www.mrcc.uqam.ca/effet_serre/serre/composition.html

L’intensité des UV est différente selon l’heure de la journée
Selon l’heure de la journée [représentée, ici pour la France, mais ce qui est différent pour d’autres pays] l’inclinaison des rayons du soleil est variable. Lorsqu’il est 10h par exemple, le soleil est bas et les rayons traversent et sont filtrés par l’atmosphère (et spécialement la couche d’ozone) sur une plus grande partie. En revanche, lorsqu’il est 14h, les rayons sont plus perpendiculaires et donc plus focalisés et traversent une couche d’atmosphère plus étroite, rendant ainsi les rayons plus dangereux pour la peau. De même, si vous êtres au niveau de la mer ou en altitude les rayons seront plus forts là haut qu’en bas. En outre, selon la localisation géographique sur la Terre, près de l’équateur, le soleil est plus dangereux qu’éloigné de ce dernier.
Source de l’image : Schéma © Sécurité Solaire

Les différents types d’UV et leur action sur la peau
voir tableau ci-dessous :















Comment la peau se renouvelle-t-elle ?

Lorsque nous regardons notre peau, nous n’en voyons qu’une infime partie : la couche cornée de l’épiderme qui est le résultat du déplacement en 4 à 6 semaines des kératinocytes qui se transforment en cornéocytes et vont finir par desquamer. Le renouvellement de l’épiderme est donc un équilibre entre la perte des cellules superficielles et l’entrée de nouvelles cellules.

La couche la plus profonde de l’épiderme est la couche basale (ou germinative). Son rôle est de régénérer les cellules. On y trouve majoritairement des kératinocytes, cellules qui vont se diviser en 2 ; l’une restera dans la couche, l’autre migrera vers les couches supérieures.

La couche cornée, la plus superficielle de l’épiderme est l’aboutissement du processus de kératinisation. Etant en contact direct avec l’extérieur, elle joue un rôle vital de barrière contre les agressions diverses(chaleur, poussières…). Elle est composée de cellules biologiquement mortes, puisque sans noyau, les cornéocytes. Les cornéocytes sont en fait des kératinocytes complètement kératinisés : les kératinocytes de la couche basale (partie inférieure de l’épiderme) ont migré et se sont différenciés en perdant leur noyau, s’aplatissant et se remplissant de kératines et d’autres produits comme des lipides, des acides gras et des céramides. L’épaisseur de cette couche varie selon la localisation sur le corps (épaisse sur la paume des mains et la plante des pieds, fine sur les joues).

Le derme est constitué principalement de fibroblastes. Ils sont spécialisés dans la synthèse des fibres de collagène et des fibres d’élastine. Les fibres de collagène ont une grande capacité à retenir l’eau ; elles assurent la résistance mécaniques de la peau (tensions, tractions). Celles d’élastine, comme leur nom l’indiquent vont conférer des propriétés élastiques à la peau. En outre, le derme est très irrigué et apportent les éléments nutritifs à l’épiderme et participent à la régulation de la température cutanée. Non représentés sur ces schémas, de nombreux corpuscules nerveux, à l’origine des sensations sont localisés dans le derme.

Au cours du vieillissement de la peau, le renouvellement des cellules de l’épiderme est moins fréquent. A force de s'exposer sous le soleil, les cornéocytes se détachent moins bien et s'accumulent à la surface de la peau (taches de vieillesse).

Source de l’image : http://www.artistry.com/en/skincare/understanding-your-skin-structure-10616.aspx

Comment la peau s’assombrit-elle sous le soleil ?
Le pigment responsable de la couleur du bronzage est la mélanine. Le but premier n’est pas de faire joli ou sexy ou quelque chose dans ce genre, mais bien de protéger la peau du soleil. La mélanine est fabriquée dans les mélanocytes (cellules de l’épiderme, voir première figure de la peau), au sein de structures spécialisées, les mélanosomes. Ces mélanosomes vont subir divers processus et vont être transportés des mélanocytes aux kératinocytes par le biais des nombreux prolongements des mélanocytes. Les mélanosomes vont ensuite au sein du kératinocyte, se placer au dessus du noyau et former une barrière de protection et ainsi protéger l’ADN qui, lui, est très sensible aux ultraviolets. La mélanine est produite en permanence mais sous l’effet des UV et principalement des UVB, sa synthèse est stimulée. La mélanine a un fort pouvoir d’absorption des UV, elles neutralisent les radicaux libres, facteurs de vieillissement cellulaire. Les UV entraînent également une augmentation du nombre de mélanocytes et de leurs prolongements.
Pour en savoir plus sur le système pigmentaire : http://www.medixdz.com/cours/physiologie-systeme-pigmentaire.php

La mélanine : un pouvoir absorbant des UV
La raison pour laquelle les UV sont nocifs à la peau, c’est surtout car ils transforment les molécules de l’organisme en formant des radicaux libres qui eux, sont nocifs, si fabriqués en excès.
Les plantes se protègent des dommages du soleil par diverses pigmentations. Les pigments les plus largement répandus sont les caroténoïdes. Ce sont ceux qui confèrent une couleur jaune, orange ou rouge aux fruits et légumes (carottes, tomates, abricot, oranges, poivrons…). Seulement, contrairement aux plantes, l’homme ne sait pas les synthétiser.
Les radicaux libres sont des molécules incomplètes et instables car elles ont des électrons libres. Les radicaux libres vont tout faire pour essayer de se compléter…et ce en attaquant et dégradant ce qu’ils trouvent sur leur passage : les constituants de nos cellules (protéines, lipides et ADN). Lorsque la production de radicaux libres devient trop grande, nos réserves d'antioxydants peuvent devenir insuffisantes pour neutraliser l'effet néfaste des radicaux libres sur nos tissus et cellules. En neutralisant les radicaux libres, les composés anti-oxydants sont les meilleurs alliés pour « rester jeune » plus longtemps et combattre certains cancers. La synthèse de la mélanine se fait à partir d’un acide aminé, la tyrosine, en présence d’une enzyme, la tyrosinase et de l’ion cuivre, qui sont indispensables. Chez certaines personnes, un défaut de l’enzyme tyrosinase entraîne des formes d’albinisme.

Pour en savoir plus :


















Pourquoi ne bronzons-nous pas de la même couleur ? Comment les couleurs de peau sont-elles aussi variées ?
La différence de couleur de bronzage entre les gens est due à différents paramètres. Elle est en partie due à la même explication que la différence des couleurs de peau. Tout d’abord il existe deux variétés de mélanine : l’eumélanine responsable des couleurs foncés (brun au rouge), et la phaeomélanine des couleurs plus claires (jaune, brun-rouge). En fonction de la variété de mélanine, la couleur sera bien évidemment modifiée. Ensuite, la taille des mélanosomes est différente ; plus les mélanosomes sont importants, plus la couleur sera foncée. Enfin, selon le patrimoine génétique des populations, les kératinocytes peuvent également dégrader les mélanines et engendrer ainsi des couleurs plus claires. A cela, il faut ajouter la vascularisation personnelle de la peau qui engendre également un couleur particulière. Avec ces diverses possibilités, les couleurs nombreuses et variées de couleur de la peau bronzée ou non peuvent donc facilement s’imaginer.

Coup de soleil ou bronzage ?
Le coup de soleil ou érythème solaire ou érythème actinique est par définition une brûlure cutanée. Son aspect varie à la fois selon l'intensité et la durée d'exposition d'une part et la susceptibilité individuelle d'autre part.
Elle est due en général pour 98% aux UVB et 2% aux UVA. La consommation trop forte d’UV entraîne la peau à réagir en faisant une réaction inflammatoire, une accumulation de sang... Le soleil entraîne la libération dans les tissus de médiateurs de l'inflammation, ces molécules provoquent une dilatation des capillaires sanguins et tout ceci se manifeste par une rougeur de la peau. La douleur conséquente à la brûlure est due principalement au fait les vaisseaux sanguins dilatés entraînent une modification de la pression sur les terminaisons nerveuses sensorielles.


Selon la gravité du coup de soleil, on distingue les brûlures cutanées du premier et du second degré. Le coup de soleil du premier degré est une rougeur sans cloque qui apparaît entre la 6e et la 24e heure. Il disparaît en quelques heures sans laisser de pigmentation. Le coup de soleil du second degré superficiel est une rougeur avec cloque fermée qui apparaît entre la 2e et la 12e heure. Il disparaît en 3 jours, en laissant une pigmentation transitoire.
Source de l’image : http://www.creapharma.ch/coup-de-soleil-definition.htm

De quoi est composée la crème solaire ?
Pour se protéger du soleil, les vêtements et lunettes de soleil arrêtent une partie des UV (voir le blog très bien fait
http://lemondeetnous.canalblog.com/archives/2008/11/10/11199241.html pour savoir comment fonctionnent les lunettes de soleil). La crème solaire est aussi une autre solution, mais moins efficace que les vêtements. Afin de protéger contre les effets nuisibles des rayons UV, elle filtre les UV, comme un tamis. Ces filtres sont soit chimiques et absorbent la lumière (comme l’oxybenzone) soit minéraux, des matériels opaques qui vont refléter la lumière (comme l’oxyde de zinc ou le dioxyde de titane). La plupart des crèmes solaires contiennent soit l’un soit l’autre soit un mélange des deux types de filtres. Aucune crème ne filtre 100% des UV, c’est pourquoi la plupart des dermatologues recommandent de ne pas prendre de bain de soleil prolongé. En revanche, plus l’indice de protection est élevé, plus les personnes qui s’appliquent de la crème solaire s’exposent au soleil longtemps et ont donc un risque accru, car la crème, c’est très bien, mais il faut en remettre souvent disent les experts.



Pour en savoir plus et s’y retrouver avec les indices de protection des crèmes solaires FPS ou IP
Comment l’indice est-il calculé ?
Ce qu’il faut regarder sur les bouteilles et flacons de crème solaire, c’est le facteur de protection solaire (FPS) ou l’indice de protection solaire (IP) ou SPF (sunburn protection factor) en anglais. Il est calculé sur des volontaires auxquels le dos, quadrillé en différentes zones, à été exposés à un rayonnement artificiel d’UV de type B, avec (2mg par cm2) et sans crème. Le volontaire va alors atteindre le coup de soleil…et c’est le temps avant l'apparition du coup de soleil (érythème) avec et sans soin solaire qui est évaluée. L'indice IP est le rapport entre ces deux duréesIP = DEM avec protection solaire / DEM sans protection solaire, où DEM = Dose Erythémale MinimalePour chaque sujet testé, on calcule un IP (ou SPF, ou FPS). L'IP global est la moyenne des indices trouvés sur chacun des sujets. Plus le SPF est élevé, moins il déclenchera de coups de soleil rapidement.
Quelle différence entre indice 90 et 15 ? De FPS 0 à 30, la protection augmente très vite. En d’autres termes, vous êtes beaucoup mieux protégé par une crème d’indice 30 que 15 par exemple. En revanche, entre 30 et 90, la différence est presque minime : seul 1% de protection supplémentaire entre une crème d’indice 60 et une crème d’indice 30. Et plus le SPF augmente après 30, plus l’utilisateur se sent protégé et s’expose longtemps. De plus, de nombreux produits chimiques sont ajoutés à ces indices élevés et on ne connaît pas toujours l’innocuité à long terme des ces molécules.

Sources: http://www.doctissimo.fr/html/forme/mag_2002/0628/fo_5662_indices_protection_crible.htm
http://www.soleil.info

Cancer de la peau et soleil

Le grain de beauté : une tumeur ?
Le nom scientifique de grain de beauté est nevus…tout de suite, cela fait moins glamour. Il s’agit en fait d’une tumeur bénigne qui peut apparaître à tous les moments de la vie et à n’importe quel endroit de la peau. Comment et pourquoi ils apparaissent ? On ne sait pas vraiment. Il semblerait qu’ils commencent à apparaître chez l’enfant à partir de 6 mois- 1 an. Ils sont de couleur variable : marron foncé, marron clair, incolore, voire bleu. Ils peuvent être plans, surélevés, poilus ou non. Dans la plupart des cas les grains de beauté sont inoffensifs, et peuvent même s’avérer sexy (voir photo de Marylin Monroe), rigolo (selon la forme) ou gênant selon la localisation et l’épaisseur. Cependant, il se peut que l'un dégénère et se transforme en mélanome. Le mélanome n'est plus vraiment un grain de beauté à proprement parler, il s'agit d'une tumeur cancéreuse qu'il vaut mieux enlever (ou traiter par rayons, ou autres) au plus tôt !

Les différents types de cancer de la peau
D’après ‘’La Ligue’’, les cancers de la peau sont les plus fréquents des cancers avec près de 60 000 nouveaux cas par an en France. On peut classer les cancers de la peau en 2 types : les mélanomes (les moins fréquents et les plus graves) et les carcinomes (les plus fréquents et les moins graves). La chirurgie est le geste thérapeutique primordial dans les cancers de la peau. La chimiothérapie et immunothérapie accompagnent généralement les mélanomes localisés en profondeur ou tardivement.

Les mélanomes se développent à partir de mélanocytes (les cellules de la couche basale de l’épiderme qui fabriquent la mélanine). Ils ont souvent l’apparence première d’un grain de beauté dont la forme et la couleur évoluent et peuvent apparaître n’importe où sur le corps. Le pronostic d’un mélanome dépend essentiellement de sont stade, plus il est dépisté tôt, moins le risque de dissémination (des métastases) est fort.


Les carcinomes peuvent se subdiviser en deux sous-groupes : les carninomes basocellulaires, les plus fréquents et les carcinomes spinocellulaires.
Le basocellulaire a une allure de petit nodule, dur et arrondit qui s’étend. Il est situé en général sur les parties de la peau découverte, notamment sur le visage. Il ne métastase jamais donc son pronostic est local ; la simple chirurgie, si elle est effectuée de façon large, traite le patient qui n’aura plus de récidive. Quant au spinocelluaire, le plus agressif des carcinomes (mais un peu moins que les mélanomes) se présente sous forme de croûte qui bourgeonne et peut saigner. Les travailleurs exposés aux rayons du soleil (ouvriers agricoles, du bâtiment et les marins) sont les plus touchés.
Les cancers pourraient être prévenus pour la plupart en diminuant le temps d’exposition au soleil et surtout en limitant les coups de soleil durant la petite enfance car ils favorisent la survenue des mélanomes et des carcinomes basocellulaires. Encore une fois, les personnes blondes à peau claires sont plus touchées que les autres. De même, après un premier cancer de la peau, le risque de survenue d’un nouveau cancer est augmenté.

A bon entendeur…



Des nouvelles de la recherche sur le cancer de la peau ?



Un chamboultou sur les cellules cancereuses : les nanoparticules !

Voilà comment le mélange de plusieurs sciences peut être efficace : un mélange de physique-chimie et de biologie dans le but d’effectuer de la thérapie génique, c’est-à-dire de modifier le génome des malades. Le plus dur dans l’espoir de cette thérapie est que le gène introduit se place dans les cellules voulues. Ainsi un gène qui irait ‘’tuer’’ des cellules cancéreuses ne devraient être transférer que dans les cellules cancéreuses. S’il s’introduisait partout, il risquerait de détruire toutes les cellules du corps ou de la région, effet évidemment non attendu !
Les auteurs de cet article (français, anglais et espagnols), publié dans une revue scientifique spécialisée sur le cancer au mois de mars dernier –Cancer Research-, utilisent des nanomolécules du nom barbare de dendrimères. Ce sont en fait des polymères (de polypropylène imine) ayant une forme bien particulière. Ils ressemblent à une étoile de mer qui aurait des bras ramifiés avec un cœur central fait de cavités permettant l’implantation de diverses molécules. Voir figure ci-dessous du site :
http://www.cnrs.fr/Cnrspresse/n383a5.htm.
Ces dendrimères ont la possibilité de s’insérer très facilement au sein des cellules. Ici, ils ont placé au cœur de ces dendrimères de l’ADN et plus particulièrement des gènes anti-tumeur. Après avoir montré dans un précédent article qu’il était possible d’introduire un gène dans une cellule avec cette méthode, ils montrent ici de façon remarquable, la spécificité des ces nonoparticules à s’introdure dans les cellules tumorales. Ils ont étudié ici, chez la souris, la stabilité de ces nanoparticules et ont surveillé la biodistribution exacte du transfert des gènes dans tout le corps des souris. « C’est la première fois que l’on parvient à montrer que les nanoparticules ciblent les tumeurs cancéreuses de façon aussi sélective, ce qui représente un grand pas en avant dans ce domaine » explique le Dr Schatzlein de l'université de Londres. Les chercheurs espèrent commencer les premiers essais chez l’homme dès 2011. Ces découvertes pourraient permettre aux personnes atteintes de cancers inopérables d’être traités.

http://cancerres.aacrjournals.org/cgi/content/abstract/69/6/2655
http://www.cnrs.fr/Cnrspresse/n383a5.htm

Affamer la tumeur
La substance qui fait croître les vaisseaux sanguins s’appelle le VEGF (pour vascular endothelium growth factor). Le VEGF est notamment responsable de la croissance des organes de l’embryon au cours de la grossesse. Cependant, c’est aussi grâce au VEGF que les tumeurs grossissent, car il permet l’apport de nutriments par le sang. L’idée que certains chercheurs ont eu il y a une 10aine d’années est « au lieu de chercher à détruire une tumeur par la radiothérapie, la chimiothérapie ou la chirurgie, au lieu de viser directement les cellules malades, pourquoi ne pas "affamer" la tumeur et l'empêcher de se développer ». Ainsi, les laboratoires Roche et Genetech ont développé un anticorps, commercialisé depuis 2005. Initialement prescrit pour le cancer colorectal avec métastases, il est proposé après échec des autres traitements pour certains autres cancers. Ses applications ne cessent de s’élargir même si ce n’est pas encore le cas des cancers de la peau. Tous les mécanismes d’action de ce médicament ne sont pas encore élucidés. Le gros hic pour l’instant, c’est son prix : environ 200 euros par jour pour bénéficier du bevacizumab.
Source : http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/cancer-affamer-la-tumeur_749825.html

Conclusions

Le soleil est quasi nécessaire à la vie et au bon fonctionnement de l'organisme (humeur, bon fonctionnement de l'ossification...). Cependant, ses rayons UV, en trop forte quantité, sont nocifs à la peau qui la fera vieillir prématurément et pourra engendrer même des cancers. Manger coloré et ne vous exposer pas trop longtemps aux périodes chaudes de la journée au soleil. La recherche sur le cancer avance et est même prometteuse d'utilisation de la thérapie génique...qu'en sera-t-il de l'avenir...nul ne le sait encore !